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Virgin Orbit : premier vol, premier échec

Pour son premier essai, la firme du milliardaire britannique Richard Branson a connu son premier couac.

La course à l’espace est de nouveau lancée. Mais cette fois-ci, il n’est pas question de l’affrontement de deux blocs aux idées très contradictoires, mais bien de celui de plusieurs sociétés : la NASA, Space X (propriété d’Elon Musk, fondateur de TESLA) et maintenant Virgin Orbit.

Pour récapituler, le programme de Virgin Orbit vise à lancer une fusée à 10 000 mètres d’altitude. La société ne compte pas le faire n’importe comment ! Les ingénieurs veulent attacher la fusée sous les ailes d’un avion gros-porteur (un Boeing 747). Une fois cette altitude atteinte, la fusée sera lâchée et devra allumer ses moteurs, à la manière d’un missile lancé par un avion de chasse.

Quand Space X et la NASA s’apprêtent à lancer la capsule Crew Dragon pour un vol habité, ce premier échec refroidit les ardeurs de la team Virgin. Fondé en 2012, Virgin Orbite souhaite, à terme, mettre en place un service de lancement adapté aux opérateurs de petits satellites. Un marché qui connait un boom conséquent en ce moment.

Une technologie innovante

C’est l’histoire d’une fusée, appelée « Launcher One » et d’un Boeing 747 savamment nommé « Cosmic Girl ». La fusée de l’équipe Virgin Orbite ne décolle pas verticalement. Contrairement au lancement d’une fusée classique donc, Launcher One s’attache sous les ailes du Boeing au décollage. Une fois le Boeing à l’altitude requis, soit 10 000 mètres, la fusée est lâchée et allume son moteur pour propulser la charge utile en orbite. Une technique rodée en théorie. En pratique, ce fut une tout autre histoire.

Cosmic Girl, un retour au bercail sans encombre

Comme le confirme l’équipe de Virgin Orbit, la première phase du test s’est passée avec succès. Le décollage s’est fait depuis un aéroport dans un aérodrome du Mojave en Californie. Une fois le plan de vol suivi jusqu’à la zone de largage, la fusée a été lancée.

 

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Trois minutes après le lancement de l’engin, un premier tweet est tombé : « Nous avons confirmé une libération correcte par l’appareil. Mais la mission s’est terminée peu après le début du vol. Cosmic Girl et notre équipage vont bien et reviennent à la base ».

Les détails sont arrivés peu après. La fusée a effectivement gardé sa stabilité durant le vol. Un problème est toutefois survenu lors de l’allumage du premier moteur de l’étage 1 baptisé NewtonThree. Il faudra patienter un peu plus pour avoir plus d’explication sur l’échec de cette première phase de test.

Une conquête longue et difficile

Les vols spatiaux sont de loin les plus difficiles à mettre en place. Néanmoins, ces quelques secondes de vol ont permis de collecter un nombre important de données qui permettront par la suite de comprendre et de corriger les erreurs constatées durant ce premier essai.

 

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Mis en place pour la première fois par le groupe Northrop Grumman en 1990, le lancement aéroporté se révèle très couteux. C’est pour remédier à ce problème que le groupe Virgin, par l’intermédiaire de sa filiale Virgin Orbit, a mis en place le programme Launcher One. En effet, cette méthode de lancement est moins onéreuse et plus pratique à mettre en place comparée à la création et l’assemblage d’un pas de tir spatial.

Une autre filiale de Virgin, Virgin Galactic, exploite le même système, mais cette fois-ci pour le transport grand public dans l’espace en apesanteur. Marc Branson, le PDG du groupe Virgin prévoit de lancer ces vols touristiques spatiaux pour cette année, si les conditions sont réunies. Une deuxième fusée est en cours d’assemblage chez Virgin Orbit pour un prochain vol avec Cosmic Girl.

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