Dans une étude récente menée par des étudiants de l’Université de Bristol, il apparaît que les techniques utilisées par les speedrunners, joueurs exploitant les failles de jeux vidéo pour les terminer rapidement, pourraient offrir des perspectives surprenantes pour la sécurisation des logiciels.
En examinant 237 anomalies connues dans quatre jeux Super Mario classiques, cette recherche suggère que ces failles pourraient être comparables aux bugs exploités dans les logiciels plus conventionnels, ouvrant ainsi la voie à des applications logicielles potentiellement plus robustes.
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La Méthodologie de l’Étude
L’équipe de recherche a analysé en détail les jeux Super Mario Bros (1985), Super Mario Bros. 3 (1988), Super Mario World (1990), et Super Mario 64 (1996). Ces jeux, bien que anciens, continuent d’être au cœur de compétitions de speedrunning, fournissant ainsi une richesse de données sur les failles exploitées par ces joueurs. L’étude a classé les glitches selon une variété de faiblesses pour voir si elles pouvaient être analogues aux bugs trouvés dans les logiciels standards.
Comprendre les Glitches
Les speedrunners utilisent des glitches, des failles dans le jeu, pour accomplir des records de vitesse impressionnants. Par exemple, le record du monde pour terminer Super Mario World est actuellement de 41 secondes. Ces exploits sont possibles grâce à une compréhension approfondie des mécanismes internes du jeu, souvent liés à des contraintes de programmation et d’optimisation propres aux anciens systèmes de jeu.
Applicabilité aux Logiciels Modernes
Selon Dr. Joseph Hallett de la School of Computer Science à Bristol, les techniques de programmation utilisées dans les jeux Super Mario, écrits pour des consoles très différentes des systèmes modernes, montrent des similitudes avec le développement logiciel embarqué. Ces similitudes pourraient être cruciales pour améliorer la sécurité et la performance des logiciels actuels.
Nouvelles Catégories de Bugs
L’étude a permis d’identifier sept nouvelles catégories de faiblesses qui n’avaient pas encore été spécifiées dans les taxonomies existantes de défauts logiciels. Ces nouvelles catégories pourraient aider les développeurs à reconnaître et à prévenir des types de bugs jusqu’alors sous-estimés dans les logiciels généraux.
Impact Potentiel sur l’Ingénierie Logicielle
La recherche thématique utilisant le code book des faiblesses logicielles existantes (CWE) a aidé à catégoriser ces phénomènes complexes. En comprenant mieux comment les speedrunners exploitent ces glitches, il devient possible de déduire des méthodes pour sécuriser davantage les logiciels contre des intrusions similaires.
Études Futures et Implications Plus Larges
Fort de ces découvertes, l’équipe de Bristol se penche désormais sur l’étude des jeux vidéo Pokémon pour continuer à explorer les implications des techniques de speedrunning sur la sécurité logicielle. Cette orientation montre que le champ de l’ingénierie logicielle peut grandement bénéficier de l’exploration des méthodes de jeu, traditionnellement considérées comme marginales.
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Cet article explore comment les techniques des speedrunners dans les jeux Super Mario pourraient influencer positivement la sécurité logicielle. En analysant des glitches et en identifiant de nouvelles catégories de bugs, cette étude ouvre des perspectives pour rendre les logiciels plus robustes face aux attaques, tout en démontrant l’importance de perspectives interdisciplinaires dans l’amélioration de la technologie moderne.
Source : Super Mario in the Pernicious Kingdoms: Classifying glitches in old games, Llewellyn Forward, Io Limmer, Joseph Hallett et Dan Page, Games and Software Engineering (GAS) au International Conference on Software Engineering (ICSE), 23/04/24
