Un pitch très kitch
Dans deux cents ans, la Terre sera gouvernée par la Fédération des Citoyens Unis, un nouvel ordre mondial où les gens seront définis comme des citoyens ou des civils. Pour être citoyen, vous devez vous engager dans les marines de l’UCF, ce qui vous vaudra le respect de vos pairs et le droit de vote. On ne divulgue pas grand-chose sur la vie des personnes qui ne sont pas enrôlées ; on laisse entendre qu’elles n’ont pas vraiment d’importance. Tout le monde veut être un bon citoyen, tout le monde veut s’enrôler.
"Starship Troopers," from 1997, is set in a culture that reveres and communicates exclusively through violence.https://t.co/nryWP4xNgB
— The New Yorker (@NewYorker) July 6, 2020
L’UCF a également besoin d’un flux régulier de recrues : ils sont dans une guerre apparemment sans fin contre les insectes. Si elles ont un nom correct, personne n’est prévenu. Ils sont juste hostiles, écrasants, et ont besoin d’être tués. S’ils ont été provoqués, l’UCF s’en moque.
Starship Troopers suit un groupe de nouvelles recrues depuis la fin de leur scolarité obligatoire jusqu’à leur enrôlement dans diverses branches de l’armée. L’athlète américain Johnny Rico (Casper Van Dien) devient fantassin, sa petite amie Carmen Ibanez (Denise Richards) devient pilote, et son ami Carl (Neil Patrick Harris), qui semble avoir des pouvoirs psychiques, rejoint la division des renseignements de l’armée.
Pourquoi avoir réalisé le film?
Les téléspectateurs voient l’avenir à travers leurs yeux, et c’est un avenir forgé sur la répartition équitable de la violence. Voter est une violence, et ceux qui utilisent la force sont les seuls qualifiés pour exercer ce privilège.
Verhoeven était d'ailleurs fasciné par le fait que les américains puissent être autant choqués par des tétons, et si peu par de la violence (par armes à feu). Ça l'amusait beaucoup ! pic.twitter.com/at7gEm61eS
— Draven ☠️ (@dravenardrok) July 2, 2020
Les femmes et les hommes sont égaux dans cet avenir militariste : ils saignent de la même façon, jouent dans la même arène que les équipes de football et adhèrent à la propagande chauvine avec le même enthousiasme.
Ils ne remettent pas en question leur rôle, la guerre dans laquelle ils se battent, ni la nature fasciste de leur gouvernement, de leurs uniformes, de leurs attitudes. Tout ce qui compte, c’est qu’ils se battent, et ils mourront volontiers dans une guerre qui n’a pas de sens.