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Disney + : Hamilton-la controverse de Thomas Jefferson expliquée

Après Alexander Hamilton, aucun personnage n’a une plus grande entrée dans la comédie musicale de Lin-Manuel Miranda que Thomas Jefferson.

Car si l’intro de Hamilton commence le premier acte, alors Jefferson ouvre le deuxième acte. Et pour ceux qui découvrent Hamilton pour la première fois sur Disney+, c’est une arrivée d’enfer alors que Daveed Diggs saute sur scène avec une confiance et une assurance sans limites.

Clairement destiné à être une force antagoniste, Jefferson entre en scène en annonçant que « quelqu’un doit tenir la promesse américaine, vous devez simplement rencontrer Thomas, Thomas !

Un personnage haut en couleur

Pourtant, même si le spectacle dépeint Jefferson comme une prima donna, il est aussi attachant, drapé de fils violets intentionnellement modelés sur Prince et une jubilation de Diggs qui est contagieuse.

Il apparaît donc comme un personnage sympathique et non moins mesquin que le personnage principal de la série qui finit par mourir dans un duel. Jefferson est un intellectuel égal à Hamilton et donc un favori du public. Après tout, Hamilton s’est rangé du côté de cet adversaire politique d’Aaron Burr lors de l’élection de 1800 pour les bonnes intentions générales de Jefferson envers l’Amérique.

Une honneteté remise en cause

Et pourtant, ce sont ces bonnes intentions, bien que suffisantes, que Jefferson affiche à Hamilton qui ont été récemment mises à l’épreuve. Car si la comédie musicale fait grand cas de la renommée de Jefferson pour avoir écrit la Déclaration d’indépendance – qui n’était en fait pas connue du public avant le XIXe siècle – ainsi que de sa détermination à protéger les agriculteurs des intérêts financiers, le spectacle ne reconnaît que légèrement son hypocrisie de propriétaire d’esclaves.

Bien sûr, Alexander l’appelle à se prélasser dans les supposés idéaux agraires des planteurs du Sud tout en ignorant délibérément que son paradis est construit sur le dos d’esclaves noirs tenus en esclavage. Mais comme pour le vrai Hamilton, cette hypocrisie n’est utilisée que comme un moyen de se faire du capital politique lors d’une discussion plus large sur le gouvernement.

Sinon, Hamilton, et sa comédie musicale du 21e siècle, ferment largement les yeux. Ce qui est encore plus bouleversant pour certains, c’est la façon dont la comédie musicale caractérise la relation de Jefferson avec une femme noire qu’il a gardée comme propriété à son retour de France : Sally Hemings, qui avait 16 ans lorsqu’elle est revenue à Monticello avec le maître de 46 ans.

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