La décision de la BBC de substituer l’actrice Sara Poyzer par une intelligence artificielle (IA) pour un projet à venir a suscité un débat important et une controverse au sein de la communauté des acteurs du Royaume-Uni et au-delà.
Sara Poyzer, célèbre pour son rôle dans la production théâtrale de « Mamma Mia! » pendant plus d’une décennie, a partagé une capture d’écran d’un courriel de l’équipe de production d’un projet non spécifié de la BBC. Le courriel l’informait que ses services n’étaient plus requis puisque la BBC avait approuvé l’utilisation d’une voix générée par IA pour le projet.
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L’utilisation de l’IA pour des raisons sensibles
La BBC a par la suite clarifié que l’utilisation de l’IA concernait un documentaire « hautement sensible » mettant en vedette un participant en fin de vie et désormais incapable de parler. La décision d’utiliser l’IA a été prise en tenant compte des souhaits de la famille, dans le but de recréer la voix du participant pour une brève section du documentaire. Cette utilisation de l’IA sera clairement indiquée dans le film.
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Implications plus larges pour l’industrie créative
La nouvelle du remplacement de Poyzer par l’IA a conduit à une discussion plus large sur les implications de l’IA dans les industries créatives, en particulier pour les acteurs et les artistes de la voix. Miltos Yerolemou, acteur connu pour son rôle dans « Game of Thrones », a exprimé son inquiétude face à cette tendance, suggérant qu’il était temps pour les acteurs et créatifs britanniques de résister à l’utilisation de l’IA dans leur industrie. De même, Voice Squad, l’agence de voix off de Poyzer, a exprimé sa déception face à la décision de la BBC, soulignant les dangers potentiels de l’IA pour l’industrie et la dévaluation du travail des acteurs qualifiés.
Considérations éthiques et pratiques
L’incident a également relancé les discussions sur les considérations éthiques et pratiques de l’utilisation de l’IA dans la production médiatique. La BBC avait précédemment énoncé ses principes concernant l’utilisation de l’IA, soulignant qu’elle ne compromettrait pas le contrôle créatif humain et soutiendrait les détenteurs de droits tout en maintenant les normes éditoriales. Cependant, la décision de remplacer Poyzer par l’IA a soulevé des questions sur l’équilibre entre l’avancement technologique et la préservation de la créativité humaine et de l’emploi dans les arts.
Le débat sur le rôle de l’IA dans l’industrie du divertissement
Cette situation reflète le débat en cours au sein de l’industrie du divertissement sur le rôle de l’IA, écho aux préoccupations soulevées lors de la grève des acteurs de SAG-AFTRA à Hollywood. La grève était centrée sur la garantie que les acteurs reçoivent une compensation et un consentement pour l’utilisation de leurs images et performances par l’IA, soulignant la nécessité de lignes directrices claires et de protections pour les professionnels de la création à l’ère de la technologie numérique.
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Cet article explore la controverse autour de la décision de la BBC d’utiliser l’IA en remplacement de l’actrice Sara Poyzer pour un documentaire, soulignant les enjeux éthiques et les implications pour les industries créatives. Alors que la technologie offre des possibilités nouvelles et parfois nécessaires, elle soulève également d’importantes questions sur l’avenir du travail créatif et le maintien de l’authenticité humaine dans l’art.
Visuel réalisé à l’aide de l’intelligence artificielle Dall-e.
Source : Foxnews