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Justice pour Adama Traoré : le gouvernement français réagit

Plus de 20 000 manifestants se sont rassemblés devant le tribunal de grande instance de Paris le 2 juin pour dénoncer les violences policières et le racisme qui avait suivi la mort d’Adama Traoré. Les manifestations massives se sont multipliées dans les jours qui ont suivi. Face à cette situation, Emmanuel Macron, mis sous pression, a décidé de réagir en s’entretenant avec quelques membres du gouvernement.

Une instruction en cours

Âgé de 24 ans, Adama Traoré, un homme noir est décédé lors de son interpellation par les forces de l’ordre française le 19 juillet 2016 sur le sol de la caserne de Persan (Val-d’Oise). C’est une affaire érigée en symbole de racisme et des violences policières qui ont suscité une manifestation massive initiée par les proches du défunt sous prétexte apparent de rendre justice. C’est une bataille menée aux fins de révéler la vérité quant aux violences dont Adama a été victime et qui l’a également conduit jusqu’à la mort. Les experts judiciaires et médecins tentent d’apporter des éclaircissements à ce point. Cette affaire a fait l’objet d’une nécessité d’amélioration de la déontologie des forces de l’ordre qui est redevenue une préoccupation primordiale pour le chef d’État à la suite des rassemblements massifs survenus et de la mort de George Floyd aux États-Unis. Stopper le racisme et améliorer la politique de la ville rentre également dans les composantes du sujet.

Appel au membre du gouvernement

Le 7 juin, le président de la République a fait appel à certains membres du gouvernement concernés pour se saisir du sujet dont les forces de l’ordre sont confrontées à de nouvelles accusations de violence et de racisme. Il s’est entretenu avec le Premier ministre Edouard Philippe pour demander des propositions de réponses face aux revendications exprimées par maints manifestants et d’agir de manière rapide. Outre le chef du gouvernement, Emmanuel Macron s’est entretenu avec le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, sur les dossiers concernant le racisme, les quartiers et la politique de la ville. De même, il a réclamé au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, de mettre en avant et faire le point sur ce travail gouvernemental. Dans cette perspective, le ministre Castaner a annoncé lors d’une conférence de presse l’abandon de la méthode d’interpellation controversée dite « de l’étranglement » ou de la « prise par le cou »

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Une demande renouvelée

Cette initiative de changement en faveur de la déontologie, cependant, n’est pas quelque chose de nouveau ou d’inexploré puisque le président Emmanuel Macron avait déjà tenté auparavant d’établir des stratégies de reforme en profondeur en vue de l’amélioration de ce système déontologique des forces de l’ordre en remettant cela entre les mains du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors de son déplacement à Pau, le 14 janvier. À cette époque, il a pointé du doigt certains comportements policiers inacceptables suite à la diffusion des images illustrant les violences policières notamment lors des incidents en marge de la manifestation des « gilets jaunes » où un policier a violenté une manifestante ou encore lors d’un contrôle routier où un livreur parisien est mort par asphyxie après son interpellation par la police. Ces évènements ont suscité la polémique et le chef d’État était dans l’obligation de mettre fin à cette forme de violence et au nihilisme politique dont certains des manifestants expriment.

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