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Guy Bedos décédé à l’âge de 85 ans : une étoile du monde humoristique et de la comédie française s’est éteinte

Connu comme humoriste français, acteur et scénariste, pied noir, Guy Bédot rend l’âme du haut de ses 85 ans.

Quelques semaines après l’annonce du décès du parolier Jean Loup Dabadie, c’est par les réseaux sociaux que le fils de Guy Bedos, Nicolas Bedos annonce la mort de son père jeudi. Jean Loup Dabadie était celui qui lui a dédié le skecth « Bonne fête Paulette ». L’humoriste et comédien, célèbre pour le rôle qu’il a joué dans « Un éléphant ça trompe énormément », s’en alla à 85 ans. C’est sur tweeter et Instagram que son fils exprimait ses adieux, sa fierté de l’avoir eu comme père.

Guy Bédot, humoriste à succès

Guy Bedos est né en Alger en 1934. Il commença d’abord une carrière de music-hall. Il se lança ensuite comme humoriste avec celle qui deviendra par la suite sa compagne Sophie Daumier. Leurs sketchs sur la « drague » lui permettaient de se faire connaitre et lui ouvra les portes de l’univers du spectacle, des sketchs qualifiés de féroces. Sa carrière atteint son apogée dans les années 60, en enchainant des rôles sur grand écran, tels que celui de Simon, médecin étouffé par sa mère juive pied noir et possessive, dans les films « Un éléphant ça trompe énormément ». Aussi, il brilla dans le film du célèbre cinéaste Yves Robert « Nous irons tous au Paradis ».

En grand faiseur de spectacles, il a interprété plusieurs rôles avec de grands comédiens tels que Michel Boujenah et Samain dans « Un coup de Soleil à l’Olympia ». Avec Muriel Robin, en 1992, tous deux obtinrent la Victoire 93 de l’humoriste. À part le fait d’être un grand humoriste, Guy Berdos fut aussi, un éditorialiste. Un personnage qui se revendiqua « homme de gauche » qui ne s’épargna pas d’affirmer de vive voix les opinions qu’il porte sur les hommes de pouvoir, et utilise sa notoriété pour défendre les causes des sans-papiers et des sidérurgistes d’ArcelorMittal. Un homme audacieux qui ne manquait pas de pétitionner ou de manifester pour défendre les droits de l’homme et soutenir l’association des aides au logement.

La vie privée du comédien

L’humoriste tient à son compte 3 mariages, avec Karen Blanguernon avec qui il a eu une fille, Sophie Daumier (décédée en 2003) et Joëlle Bercot qu’il épousa en 1978. Père de 4 enfants : Leslie, Mélanie, Victoria et Nicolas qui ont repris le flambeau de leur père en devenant des scénaristes et réalisateur a succès.

Son enterrement se fera dans le cimetière de Lumio en Corse, comme furent ses dernières volontés, sur l’île qu’il surnomma « mon Algérie de rechange », son coup de cœur, l’île qui lui remémorait ses souvenirs d’enfance. Guy Bedos artiste, humoriste, comédien investi nous quitta à l’âge de 85 ans ce 28 mai.

L’auteur qui se revendiqua comme un « éternelle rebelle »

Guy Bedos fut un homme engagé qui se sculpta en usant de ses expériences passés. Dans son autobiographie où il décria ses relations nocives avec sa mère et son beau-père raciste et antisémite. Le comédien a affirmé dans ses textes que sa persistance dans la révolte provenait de sa volonté de mutinerie envers ses parents qu’il désignait comme « le premier gouvernement qu’il a eu à subir ».

L’humoriste faisait ses adieux à la scène

Il annonça sa retraite le 23 décembre 2013 à l’Olympia, une carrière qui a parsemée la vie de l’homme de gloire. Devant une foule de personnes, il présenta ses adieux à la scène en exprimant : « Je vais avoir un mal fou à vous quitter, il n’y a que sur scène que je suis bien. ». En une carrière de 80 ans et il n’a pas perdu de son peps, de ce qui faisait de lui un one man show. Ce pourquoi beaucoup l’admirait, mais que beaucoup aussi le critiquait. Il affirma même : « comment ça, je manque de nuance ? Absolument, je manque de nuance. » C’est encore avec humour qu’il confirma son plaisir d’irriter certains individus. Homme confiant des valeurs qu’il prônait, Guy Bedos publia ses derniers écrits.

 

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Sur scène, il s’entreprit à des derniers règlements de compte et ne manquait pas de partager ses hommages en l’honneur de ceux qu’il considérait comme de grands hommes, mais également amis (Nelson Mandela, Christiane Taubira…) Aussi, il ne se priva pas d’exprimer ses craintes à propos du front national et des opinions politiques.

À la fin, le célèbre humoriste saluait et faisait ses adieux à ses fidèles fans et à la scène. On se souviendra de lui comme un homme dont la forte personnalité et le talent auront éclairé les scènes de la France.

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