La discrétion
Selon Laura Morin, la directrice de l’association « cette expérience n’aurait pas fonctionné aussi bien si ces enfants et adolescents n’avaient pas confiance en nous ». Ce qui implique donc une discrétion totale vis-à-vis des parents potentiellement maltraitants.
Les responsables du projet n’ont donc donné aucune information aux médias, mais ont fait appel à des influenceurs connus du monde du jeu vidéo.
Ainsi, des équipes professionnelles de “e-sport”, et des influenceurs comptant des millions d’abonnés, ont diffusés des messages présentant le dispositif et détaillant comment reconnaître l’avatar sur Snapchat et Instagram, ainsi que des vidéos en direct sur la plateforme Twitch.
“Si tu es victime de n’importe quelle forme de violence, ajoute le compte Epic Enfant Bleu sur Fortnite pour discuter discrètement” ont exprimés ces gamers sur la toile.
Fabrice Plazolles, de l’agence de communication Havas Sports & Entertainment, et qui a piloté ce projet s’est exprimé justement à ce sujet : “C’est le bon canal, le bon vocabulaire pour qu’on soit clairement compris par les enfants qui en ont besoin, sans éveiller l’attention de ceux qui les maltraitent”, “vu que les enfants étaient confinés et n’avaient pas d’autres moyens de donner l’alerte, ça aurait été dramatique qu’un parent s’aperçoive du dispositif et coupe l’accès à la console”.
En somme, cette expérience a donc prouvé que les jeux vidéo sont un excellent moyen de parler avec les enfants et les adolescents maltraités. Une nouvelle expérience autour du jeu sera donc menée à partir du mois de septembre par l’association mais cette fois-ci avec des représentants des éditeurs de jeux vidéo, des magistrats, des policiers spécialisés, ainsi que le secrétariat d’État pour la Protection de l’enfance afin de permettre à ces enfants d’appeler à l’aide.
