Des manifestations à l’encontre d’un enjeu politique
« Il y a un enjeu de mémoire important. Maintenir et préserver ces monuments dans l’espace public, cela signifie rendre hommage à des dirigeants confédérés ou à des colonisateurs. Ceux que l’on honore par des statues, par des noms de rues ou par des monuments sont ceux dont l’héritage apparaît positif, ou mérite d’être salué. La remise en cause des statues dans l’espace public est un processus très fréquent dans l’histoire. Dans les anciens pays de l’Est (en Europe), par exemple, des milliers de statues ont été déboulonnées, remisées… »
Fabrice Bensimon considère ces récentes actions comme étant symbolique dans une logique tout en invoquant toutefois l’enjeu politique de ces représentations dans l’espace public. Autrement, ce dernier s’inquiète au sujet de cette remise en cause qui pourrait certainement s’appliquer à des monuments français. « Un certain nombre de monuments aujourd’hui dans l’espace public — la statue du général Gallieni sur la place Vauban à Paris, la statue de Colbert à l’entrée de l’Assemblée nationale — [représentent] des hommes politiques qui ont eu un rôle important dans la colonisation et les guerres coloniales » a-t-il souligné.
